Après des sorties en extérieur comme la découverte de Juzet, une promenade en forêt du Gâvre, et une journée à la mer à Pornic, le groupe voit plus grand et organise un séjour à Paris. Au départ, tout partait d’une blague lancée un jour où les jeunes réfléchissaient aux sorties et aux projets qu’ils souhaitaient préparer. “J’ai dit en rigolant : on a qu’à aller à Paris ! Mais je ne pensais pas qu’on me prendrait au sérieux et qu’on irait vraiment” raconte Wesley, 16 ans, arrivé en janvier dernier dans le dispositif Acti’jeunes.
“Et c’est tout l’intérêt d’Acti’jeunes. Tout est possible à partir du moment où les jeunes en ont envie et qu’ils s’investissent pour mener à bien leurs idées” précisent Mathilde et Élise, animatrices du groupe.
Le rendez-vous est fixé. Pauline, Gabriel, Wesley, Vincent et Tony partiront le 7, 8 et 9 avril découvrir la capitale. “On a prévu un plan A avec des visites classiques, comme le Louvre, le musée du 36 quai des Orfèvres, un spectacle de stand-up, des restaurants… Et un plan B au cas où le couvre-feu serait encore d’actualité : visites de monuments, mais de l’extérieur, comme la tour Eiffel, les Champs Élysée, les bateaux-mouches, des parcs, etc. On aimerait bien faire des visites en Segway ou en trottinette électrique.”
Le groupe a fait appel à des Greeters. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des guides touristiques passionnés et bénévoles qui accueillent des touristes pour leur faire visiter une ville ou un lieu. “C’est l’occasion aussi de faire des rencontres et de partager des expériences et des histoires qu’on ne trouve pas dans le guide du routard”, observe Mathilde.
Sur les 5 jeunes, 4 sont déjà allés à Paris, mais toujours en coup de vent. Ils logeront dans le 3e arrondissement dans un AirBnB. “On a préféré un logement plus confortable pour pouvoir cuisiner et avoir plus d’espace en cas de couvre-feu”.
Pour financer une partie de leur projet, le groupe a mis en place quelques actions d’autofinancement. “Cet été, on a prévu de proposer un Escape Game éphémère pour lequel on demandera une participation financière. On va également faire une vente de pizzas auprès de nos proches et nous proposerons, à des salariés de LaMano, des préparations de repas en mode ‘restaurant’ sur lesquels nous ferons un petit bénéfice. On voulait également vendre des gâteaux sur le marché de Nozay, mais c’était trop contraignant à cause des restrictions” précise le groupe.
Reste plus qu’à croiser les doigts et espérer que la réglementation ne se durcisse pas et que le voyage puisse bien avoir lieu dans les meilleures conditions possibles.