L’objectif de cette rencontre : mieux comprendre les mécanismes des violences faites aux femmes afin de mieux les prévenir.
Décrypter les stratégies de l’auteur de violences
Durant cette soirée, l’association VOICE 44 a présenté les différentes phases qui caractérisent la stratégie de l’auteur de violences. Ces étapes, souvent invisibles dans un premier temps, permettent d’instaurer un climat de domination et de contrôle :
Isoler la victime de son entourage.
Dévaloriser et humilier, de manière répétée.
Inverser la culpabilité, en rendant la victime responsable.
Menacer, de façon explicite ou implicite.
Assurer son impunité, en discréditant la victime, parfois jusqu’à la faire passer pour instable ou « folle ».
Les conséquences pour la victime
Les femmes victimes de violences traversent plusieurs phases, psychologiques et émotionnelles, qui témoignent de l’impact profond de ces situations :
Un sentiment de solitude grandissant
Une perte d’estime de soi
Une culpabilité installée
Un état de stress, de honte, voire de peur
Une dépendance émotionnelle envers l’auteur des violences
Le cycle des violences
Un schéma récurrent de violence se met souvent en place, structuré en quatre étapes successives :
Phase de tension : silence, bouderies, irritabilité.
Phase de crise : violences verbales, psychologiques, physiques ou sexuelles.
Phase de justification : minimisation des faits, excuses, inversion des rôles.
Phase de « lune de miel » : attentions, promesses de changement, cadeaux.
Les enfants, également victimes
Lorsqu’il y a des enfants dans le foyer, ces derniers sont eux aussi touchés. Même sans être directement visés, les enfants témoins des violences conjugales peuvent en subir les conséquences, notamment à travers des troubles émotionnels, corporels et psychologiques.
Comment réagir en tant que témoin ou proche ?
Si vous êtes témoin, confident, ou si vous avez des doutes concernant une personne de votre entourage, il est important d’adopter une posture d’écoute et de soutien :
Ne pas juger, mais rester bienveillant.
Poser la question : « Est-ce que tu subis des violences ? »
Dire clairement à la personne que vous la croyez.
Lui rappeler qu’elle n’est pas responsable.
Préciser que la loi interdit et sanctionne ces comportements.
Encourager à consulter des professionnels ou à se tourner vers des numéros d’urgence et d’écoute.